Pour les uns, Brumes corses de Claude Ferrieux sera un roman policier, pour d'autres, l'histoire d'un désenchantement, et pour tous « nous l'espérons « une plongée dans l'âme de la plus belle île, comme les anciens la surnommaient déjà. C'est ce savoureux mélange qui a séduit Lettropolis
Mais, revenons au roman : si beau soit-il, un territoire ne vit que par ses habitants, leurs espoirs, leurs travaux et leurs jours. C'est ce à quoi s'est attaché Claude Ferrieux, avec une délicatesse proche de la tendresse. Nous devinons, derrière certains détails narratifs, que le récit n'est pas sorti sans quelque préparation, voire sans quelques témoignages, de l'imagination de l'auteur. Et s'il ne sacrifie pas au sensationnalisme, il pose les éléments d'une actualité parfois fracassante.
Ainsi, avec Brumes corses, les lecteurs sauront ressentir l'aiguillon de l'enquête, apprécier les richesses du cœur corse, et, redécouvrir que le tissu d'une histoire, entre trame et chaîne, est constitué de bien des fils entrelacés qu'on ne discernait pas à première vue. Une leçon de choses, en quelque sorte.