Fiches de lecture du livre numérique : UNE GUERRE AU COUTEAU
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J’ai fait mon service militaire à 25 ans après mon sursis, classe 59 2B. Français d’Algérie, j’espérais un service actif et surtout de n’être pas planqué dans des bureaux. Après des classes pénibles (on ne nous préparait pas vraiment à la guerre en cours) au Lido, près d’Alger (centre d’instruction de la cavalerie), j’ai été envoyé dans le bled, au 3e escadron du 6e Spahis (voir précédemment). Mais dans l’emploi de secrétaire... Utile certes mais trop statique.
En » fayotant « , j’ai pu passer au Deuxième Bureau dont je tapais les rapports. Et là, c’était très actif et quelque fois risqué. Le renseignement me passionnait car j’y voyais la véritable guerre d’Algérie.
En 1960, les combattants FLN sont étrillés sur le terrain et les frontières avec le Maroc et l’Algérie sont cadenassées. Mais il reste toute une organisation secrète FLN nommée OPA (Organisation politico administrative) nombreuse et active (attentats, embuscades, contrôle par la terreur des populations civiles, etc.) .C’est elle que nous combattions jour et nuit sans complexes (interrogatoires « musclés « , arrestations, emprisonnements et parfois châtiments.)
Immédiatement après le retour en France, j’ai entrepris d’écrire pour raconter mes souvenirs militaires entre l'automne 1962 et le printemps 1963. J’ai ensuite proposé le manuscrit aux éditions de La Table Ronde de Roland Laudenbach, fidèle soutien de l’Algérie Française, qui acceptait de l’éditer. Mais La Table Ronde avait de lourds problèmes financiers et le livre ne parut pas. D’autres tentatives furent infructueuses. Les éditeurs assuraient que l’Algérie ne payait pas ou plus. Je n’ai pas insisté.
Le manuscrit dormit de longues années Ce n’est que dans les années 2000 que j’ai trouvé un éditeur Jean Picollec qui sortit le livre fin 2004. Le livre connut un certain succès surtout dans des milieux, militaires et rapatriés. Il a obtenu en 2005 le prix Norbert CEPI au 27e Salon national des écrivains et artistes rapatriés d’Antibes Juan-les-Pins. Il y eut çà et là des échos favorables (voir le synopsis). Mais rien dans les grands médias et surtout à la télévision, le vecteur essentiel. Il serait, parait-il, épuisé et depuis j’ai quitté Jean Picollec.
Mes tentatives de réédition ont été des échecs. J’ai donc décidé de passer au numérique. Formule récente et d’avenir.
Formats disponibles : PDF , EPUB , FLASH