Fiches de lecture du livre numérique : RETOUR SUR LE COLONIALISME

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Retour sur le colonialisme se veut un livre de critique et d’histoire littéraire qui revisite l’aventure coloniale et l’idéologie qui la prédétermine en tant qu’elles alimentent la littérature, l’anti-coloniale en particulier. Dans la très longue histoire de cette littérature, le texte s’arrête sur trois périodes particulières : la période qui va de 1931 à 1934, celle qui va de 1945 à 1948 et, en troisième lieu, celle qui va de 1952 à 1956. C’est cette triple répartition qui donne la structure au texte qui est effectivement organisé en trois parties de deux sous-parties pour les deux premières et de 3 sous-parties pour la dernière.

La première période a retenu mon attention pour deux raisons majeures : l’époque salue l’ouvrage colossal de l’Exposition Coloniale Internationale de Paris qui a eu lieu à Vincennes. L’exposition qui entend faire la parade et la promotion de l’entreprise coloniale éveille la réflexion du groupe surréaliste qui publie, à cette occasion, deux textes : « Ne visitez pas l’Exposition coloniale » et « Premier bilan de l’Exposition coloniale ». Le groupe monte aussi, à l’instigation de la ligue anti-impérialiste, une contre-exposition intitulée « La vérité sur les colonies ». La contre-exposition inspire au groupe deux autres textes au même titre, ce qui nous laisse en tout quatre textes à travers lesquels l’entreprise coloniale apparaît sous ses vraies couleurs.
La même époque voit s’intensifier les missions dans les colonies et les relations de ces missions, contrairement à ce que le texte ethnologique avait été jusque-là, exposent clairement les ravages de la colonisation. Retour sur le colonialisme relit ces textes surréalistes et le récit Afrique fantôme de Michel Leiris qui relate sa participation dans la mission Dakar-Djibouti.

La période 45-48 est le lendemain de la deuxième guerre mondiale et de l’holocauste qui l’accompagne. L’intellectuel (homme de lettres, philosophe, etc.) qui vient de voir jusqu’à l’homme peut aller dans l’inhumanité trouve une nouvelle orientation à sa réflexion. Avec l’hitlérisme, toute entreprise de soumission et d’oppression de l’homme par l’homme lui paraît intolérable. De ces auteurs ainsi orientés, Retour sur le colonialisme donne la place à Jean-Paul Sartre dans Orphée noir, préface à l’Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française de Léopold-Sédar Senghor. De ce dernier, le livre retient deux recueils de poèmes, Chants d’Ombre et Hosties noires.

Avec la troisième période, 1952-1956, les textes qui disent non à la colonisation coïncident avec les mouvements de lutte pour la fin pratique de la tutelle coloniale. Là, l’écrivain se fait, à sa façon, le soldat anti-colonial. Pour cette période, Retour sur le colonialisme s’intéresse à trois auteurs : Aimé Césaire dans son pamphlet Discours sur le colonialisme, Mongo Beti dans son roman Le pauvre Christ de Bomba et Claude Lévi-Strauss dans son roman ethnologique, Tristes tropiques.

 

 

 

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