Paris, 1174... Dans une France morcelée où règne le débonnaire Louis VII, Guilhem Leroy, hommes d’affaires et drapier, croit avoir découvert qui se cache derrière le sicaire qui a tenté de l’assassiner ce matin.
Serait-ce ce secret dynastique, enfoui dans les archives d’un monastère ? Est-ce cela qui a déjà coûté la vie à son beau-frère, le prémontré Baudouin ?
C’est sur le chemin de Compostelle, où il est parti pour expier un meurtre, que Guilhem s’est lié d’amitié avec Baudouin. Les jeunes gens auront affaire aux détrousseurs, aux loups et autres prédateurs, mais rentreront finalement sains et saufs... Tandis que Baudouin se fait admettre à l’abbaye d’Abbecourt, Guilhem épouse sa sœur, contre la volonté de leur père, Pierre Barbier, le drapier de De soie, d’or et de sang qu’on retrouve ici.
En ce temps de foi et de violence, Guilhem, ambitieux, déterminé, s’enrichit sans trop de scrupules. Baudouin, lui, se retrouve mêlé aux convulsions qui agitent le royaume de France, où le souverain vieillissant tente de contenir les attaques sournoises du cupide Henri Plantagenêt ; roi d’Angleterre, ce dernier est néanmoins son vassal pour ses terres en Poitou et Aquitaine.
Aux marches du royaume, la lutte fait rage entre Frédéric Barberousse et le pape Alexandre III. Elle durera dix-sept ans et verra la peste décimer l’armée impériale, châtiment d’une victoire que Dieu refuse de ratifier.
Ainsi la route de Guilhem, devenu Guillaume, croise à plusieurs reprises celle de son ami, clerc au service du roi, dans les forteresses et monastères d’Auvergne, province indépendante, carrefour entre le pays d’oïl et les contrées du sud - jusqu’à l’opulente cité de Gênes.
Peuplé de seigneurs rapaces, de moines mystiques ou défroqués, de marchands enrichis dans des trafics inavouables, ce roman promène le lecteur entre abbayes et chapelles romanes, hélas presque toutes disparues.
À la fin de la journée se résout l’énigme et Guilhem, brisé, trouvera sa rédemption.