Fiches de lecture du livre numérique : LA HAINE D'ERIKA EWALD

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LE REGARD DE LETTROPOLIS

Avec La Haine d’Érika Ewald, Christophe Biotteau nous remet à l’écoute du dialogue du Bien et du Mal. Si son premier titre – Le Martyre dévoilé de la bienheureuse Jeanne Billace -- visait très haut (en qualité littéraire) et très bas (selon la topologie du Mal), ce deuxième roman ouvre une fenêtre en notre monde sur la carrière de la célèbre violoniste Érika Ewald, sur sa gloire, ses certitudes plus que tranchées, jusqu’à ce que l’œuvre d’un artiste retranché du monde – enfin, de celui d’Érika Ewald – lui apporte une contradiction insupportable.
Érika Ewald avait déjà pris corps et carrière de violoniste virtuose en littérature sous la plume de Stefan Zweig qui avait écrit, lui, L’Amour d’Érika Ewald. Ce n’est point ici le lieu d’une étude comparée entre ces deux œuvres qui se partagent les sentiments de cette dans sa si haute solitude. Sachons simplement que la virtuosité, comme bien d’autres actions ou sentiments, peut avoir pour racines des événements personnels suffisamment retentissants pour influencer le cours d’une vie. Dans un cas comme dans l’autre, ces mécanismes sont en jeu. De ces deux silhouettes blessées naissent des enchantements pour l’auditoire. Mais à quel prix !
Christophe Biotteau utilise ici le matériau de Stefan Zweig pour en tirer son œuvre personnelle. Il amplifie le thème de son anti-éponyme en traitant son opposé : haine contre amour, coulisses des âmes, et personnages nés de l’ombre.
D’une certaine façon, l’art avance en spirale, reprenant une lancée préalable en l’amplifiant, sans jamais en être ni la copie conforme, mais sans jamais l’oublier. C’est cette approche qui nous a séduits, à Lettropolis, sans compter les qualités propres de La Haine…
Vous découvrirez les fulgurances de la personnalité d’Érika Ewald pour atteindre le sommet du Beau, en utilisant, non seulement sa virtuosité de concertiste en renom, mais aussi les ressources exigeantes de ses facultés intellectuelles, sans jamais se départir de sa haine envers ceux qui ne comprennent ni ne méritent (c’est du moins sa pensée).
Existe-t-il une limite à cette approche de l’art ? Existe-t-il, tapie dans une ombre volontaire, un artiste, une œuvre surtout, susceptible de déstabiliser la grande, l’unique Érika Ewald ?
Et survient un jour, un personnage falot, musicalement limité qui lui offre l’épouvantable tentation : l’œuvre dont la beauté la dépasse, dont l’auteur, décédé, lui échappe à jamais.
La haine s’amplifiera dans une dernière flambée de passion. Mais après, reste l’insurpassable beauté, et le temps des adieux. Il sera temps que la longue silhouette noire rejoigne d’autres ombres… dans une lumière retrouvée.

 

 

 

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