J'ai écrit ces lignes lors d'un voyage d'une année entre le Grand Nord Canadien et la pointe de l’Amérique du Sud. L'image tutélaire de Jean Raspail qui parcourut ces chemins près d'un demi-siècle auparavant a pu servir de guide, mais non de fil d'Ariane. Car chacun pose son propre regard et ses propres rêves dans le labyrinthe de sa vie.
Je ne sais s'il faut avoir, comme moi, parcouru ce continent de passions et de couleurs, y avoir rêvé sous des soleils perdus, risqué quelques mauvais coups, et gâté les sourires de ces peuples, pour entrer dans ce livre, dont certains passages paraitront irréels. Ce sont peut-être ceux où je me suis contenté de décrire des images et de modérer mon imaginaire.
Pour le reste, Jean, Antoine, et leurs compagnons de rencontre appartiennent à ma galerie de souvenirs.