Philippe Basabose est professeur de langue, de littérature et de théories littéraires à l’Université Memorial de Terre-Neuve. Ses intérêts de recherche actuels s’inscrivent principalement dans deux champs. D’une part, la littérature francophone d’Afrique et des Caraïbes aussi bien dans les thématiques et les idéologies qui la fondent que dans les procédés formels qui la structurent. D’autre part, la littérature et les théories inspirées de la violence, de la violence génocidaire en particulier.
Sous ce volet, il est surtout poussé par le triste passé de génocide que son pays d’origine, le Rwanda, a connu en 1994 et dont il est à la fois témoin direct et rescapé. Réflexions donc et études par devoir de mémoire mais aussi en vue de faire face, à sa façon, à titre d’intellectuel universitaire, aux multiples contrecoups de cette tragédie, que ce soit sur le plan individuel, comme témoin rescapé ou, tout simplement, sur le plan humain car, qu’on le dise à bon escient ou non, le crime de génocide, si inhumain soit-il, est une affaire humaine. Dans la société animale, on se tue, on se déchire, on se mange, mais on ne se génocide pas.
Philippe Basabose a fait nombre de publications dans diverses revues de littérature, de critique littéraire, d’histoire dans ces deux domaines de recherche, du moins pour la plupart. Son texte, Retour sur le colonialisme, continue et essaie d’affiner la réflexion initiée, il y a quelques années, dans sa thèse de doctorat qui avait pour titre Le texte anti-colonial : Une coupe tri-synchronique.