L’ORT (Observatoire et Rencontres du Travail) s’est créé au début des années 2000, face à une situation qui est devenue toujours plus insupportable.
 
D’un côté, de grandes avancées conceptuelles portées par un dispositif initié au  début des années quatre-vingt à l’Université d’Aix-en-Provence ont permis de regarder autrement « ce qui se joue au  travail ». Avec la découverte du paradigme ergologique, travailler et vivre-ensemble s’ouvrent vers d’autres perspectives.
 
De l’autre, malgré les crises qui se répètent  et s’amplifient,  les modes de gestion du travail sont restés dans l’incapacité de prendre en compte « L’ACTIVITE » humaine.
 
Fallait-il alors, se résigner devant  les aberrations qui conduisent aux gâchis des capacités humaines, aux « souffrances dans le travail », etc. ?  Fallait-il accepter l’illusion que seule une « meilleure »  gestion  de l’emploi, des conditions de travail, des « ressources humaines », du « capital humain »… pourrait constituer « LA »  solution alors que l’on sait que le problème s’enracine dans « le regard que nous  portons  sur notre semblable, être d’activité comme nous ».
 
Notre association a décidé d’œuvrer pour que la posture de « l’ergo-engagement » soit partagée le plus largement possible. Après la publication aux éditions Octares en 2008 du « Manifeste pour un ergo-engagement »  sous la signature d’Yves Schwartz, il nous importe d’engager un dialogue avec ceux qui gouvernent le travail, comme avec ceux qui y vivent, pour que de « nouvelles normes » puissent s’élaborer.
 
Comme nous avons pu l’éprouver par l’expérience même, la  forme « Groupe de Rencontre du Travail » - en tant que forme qui ne fige pas les êtres humains dans des statuts d’experts ou  de non-experts -  s’avère particulièrement féconde.
 
L’enjeu est bien à présent de formaliser et de diffuser la démarche « Groupe de Rencontre du travail ». C’est dans ce chantier qu’il faut replacer ces Annales 2010 de l’ORT.