Fiches de lecture du livre numérique : LES VILLES D'OR

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SYNOPSIS

Louis Bertrand, membre de l’Académie française, a fait paraître Les Villes d’or en 1921. Ce titre mystérieux au premier abord devient lumineux quand se dévoile au lecteur la description de ces lieux et cités antiques d’Afrique du Nord aujourd’hui recouverts par des villes nouvelles ou, plus souvent, gagnés par le désert qui les a rongés de ses sables ardents et de son soleil de plomb.
Louis Bertrand est d’abord un amoureux de l’Afrique du Nord, qu’il a longuement arpentée dans la première moitié du XXe siècle et dont il a étudié quelques grands esprits, et notamment saint Augustin auquel il a consacré une agréable biographie rééditée en 2013 encore.
Aujourd’hui, l’académicien nous propose un voyage à travers les Algérie et Tunisie romaines, voyage en cinq grandes étapes.
La première nous donne un aperçu général de cette Afrique du Nord offrant des vestiges romains parmi les plus riches et les plus importants qui soient, retraçant une brève historiographie des menées archéologiques entreprises par la France présente sur les lieux depuis le XIXe siècle. Cette première archéologie, la seule qu’ait connue l’auteur, est avant tout le fait de l’armée et du clergé « tel le cardinal Lavigerie souhaitant rehausser à leur rang antique les sièges épiscopaux immémoriaux des Augustin et des Cyprien «, avant d’être celui des autorités civiles « et encore moins des universitaires.
Après ce plan d’ensemble et quelques conseils donnés à propos de la suite à donner aux opérations de fouilles, Louis Bertrand commence sa route à travers les restes antiques d’Orléansville, Ténès, Gouraya, Cherchell (ancienne Césarée, dont le musée abrite notamment une Vénus à la sandale et un Apollon à la colombe), Tipasa (riche en nécropoles et basiliques chrétiennes), Castiglione, Aumale, Matifou. Les vestiges paléochrétiens de Tigzirt (avec une basilique à trois nefs), Cirta, Thimgad, Lambèse (ville militaire par excellence), Cuicul, Thibilis, Thubursicum, Madaure (patrie d’Apulée, chantre du baroque antique) et Théveste bénéficient d’un arrêt sur image. Enfin, l’Afrique proconsulaire n’est pas en reste, avec les villes aujourd’hui désertiques de Dougga, Thuburbo Majus, El-Djem, Sbeïtla, Haïdra et Gigthi, autrefois jardins et greniers de la Ville Éternelle et de ses empires...
La partie centrale du présent ouvrage, fort enthousiaste et passionnée, ode à la joie d’histoire, de littérature et d’architecture, s’intéresse au cas ô combien spécifique de Carthage, ville punique rasée sous les injonctions destructrices de Caton, puis reconstruite par les Romains avant de devenir l’un des premiers centres de la Chrétienté et, à l’issue des invasions vandales et arabes, l’inconfortable sous-sol de Tunis... Louis Bertrand, citant de temps à autre les récits de voyage de Chateaubriand, décrit les vestiges de Carthage déjà mis au jour, sans omettre l’existence des incroyables richesses exposées au sein du musée du Bardo. S’appuyant sur le cardinal Lavigerie et les noms de saints évêques d’antan, Carthage est ramenée à son rang de siège primatial de toute l’Afrique, objectif élevé tendant à remettre le christianisme à sa place dans cette vieille terre latine. Malheureusement, la ville nouvelle recouvre la Carthage ancienne... et beaucoup resterait à faire. Avec un siècle de recul, les vœux de Louis Bertrand n’ont point été exaucés.
Après Carthage, il nous est demandé de courir du Capitole de Thugga aux catacombes d’Hadrumète. Le site archéologique d’exception de l’actuelle Dougga fait l’objet de descriptions détaillées et scrupuleuses, les lieux reflétant le type même de la ville romaine « plus romaine que Rome !Puis il y a Thuburbo Majus, Sousse et Hadrumète avec ses kilomètres de catacombes qui ont de quoi surprendre le visiteur. La mémoire des Félicité et des Perpétue pourrait-elle seulement dépérir ?
Enfin, nous pénétrons dans le désert, dans ces villes protégées par l’oubli, l’aridité et la misère. Le désert avançant a conservé autant de Pompeii abandonnés par leurs habitants face aux barbares conquérants. Des ors de sable et de soleil confèrent des lumières étonnantes à ces cités endormies empreintes de magie. Ce sont les sentinelles de la civilisation romaine, ce sont Ammædara, Sufetula et Gigthi, ce sont toujours les arcs de triomphes, les forums, les basiliques, les temples, les ponts, les nécropoles, les couvents et les villoe. Ah ! que ce pays renferme de richesses oubliées ! Redécouvrons le pays des Sévères, et n’oublions pas !

 

 

 

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