Les objet parlent, nous ne les écoutons pas. Tout a commencé par ce grincement désabusé, ce crissement irritant dont je me refusais à percevoir l'origine. Il provenait bien de mon coupe-ongles. Il me racontait sa vision du monde, de notre monde. Il m'a ouvert les yeux.
Là, ma vie a changé, et, moi j'ai changé la vie. Disons que j'ai mis mon grain de sable dans des rouages trop bien huilés. Il vient un temps où nos actions passées méritent d'être révélées en place publique. Non par gloriole illusoire, mais par espoir que des leçons en soient tirées. Une autre illusion, peut-être.
Je préfère, anonyme, laisser Pierre-François Ghisoni publier les souvenirs d'un obscur tâcheron de l'histoire.
Alors, qui suis-je ? Toujours écrivain, ou triste copiste d'une triste réalité ? Qu'est devenu le grand rire de Mermoz ?