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9/2/1879 – 9/2/1936 Le lycée Henri-IV compte nombre de célébrités parmi ses anciens élèves. Certains y ont même leur buste. Le mien peut attendre. Quatre villes de France ont une voie qui porte mon nom. Cela ne peut me nuire. Je fus certes élu à l’Académie Française en 1935 mais il m’est plus important d’avoir œuvré pour l’histoire et une meilleure compréhension des nations, sinon entre les nations. Ai-je « transformé une science conjoncturelle en science exacte », comme le disait, avec quelque emphase, François Mauriac, vingt ans après ma mort ? Je préfère cette approche de Michel Déon : « Bainville, un désespéré qui n’a jamais cessé de croire à un espoir, si éloigné fût-il. » Sans entrer dans les détails de ma psychologie, dont je suis peu prolixe, je pense que cet éclairage est bien approprié à la lecture de mon œuvre, et à la compréhension de mes différentes fidélités historiques et littéraires, qui ont parfois pu être dissociées. Et puis, j’allais oublier... si on m’accusa quelquefois de déterminisme, que l’on reconsidère les événements tragi-comiques qui accompagnèrent mon enterrement en février 1936. Et pour les torts, qu'on en accepte le partage, car tout de même, ce n’est pas moi qui roulais à tombeau ouvert. En tout cas, maintenant, j’y vois une bien étrange leçon d’histoire. |
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