Photographie de l'auteur

VICTOR CUPSA

Nationalité Nationalité

1932 : Naissance en Roumanie, pendant la période de calme qui suit la Grande Guerre, (ou la période des troubles ayant précédé la seconde, c’est selon,) dans une belle et paisible ville de Transylvanie.
Enfance tranquille fortement marquée par l'ambiance de la ferme familiale.

1940 : Le Diktat de Vienne oblige la famille à se réfugier au sud de la Roumanie.
Période de déménagements forcés, bouleversement total, absolu, à tous les niveaux du système social et politique auquel fut soumis le pays suite à la main-mise des Soviets sur tout l’Est de l’Europe.

1950 : Étudiant à la faculté de médecine vétérinaire d’Arad,
En parallèle, école de dessin et peinture.

1955-1962 : Nommé à Oradea après la fin des études vétérinaires.
Intensification de l’étude du dessin et de la peinture sous les directives du sculpteur Iosif Fekete, et avec l'amitié des peintres Coriolan Hora et Miklos Jacobovits. Trois personnes inestimables, avec qui je pouvais aborder n’importe quel sujet sans craindre que le contenu des conversations se trouve le lendemain sur le bureau d’un officier de la police politique.
Assistance régulière et passionnée aux concerts des orchestres philharmoniques des villes d’Arad et d’Oradea, et même parfois aux répétitions. Fréquentation d'Erich Bergel, promis ensuite à une belle carrière internationale. Il avait été emprisonné pour avoir joué et fait jouer de la musique religieuse dans une église ; chef d’accusation : mysticisme.
Implication théâtrale. Je fais la scénographie de la pièce Passacaglia de T. Popovici, mise en scène par Dan Alexandrescu. L’Alouette de Jean Anouilh, mise en scène par Radu Penciulescu : révélation d'un théâtre autre que réaliste-socialiste.
Visites en groupe (les seules autorisées) des musées de Kiev, Moscou, Saint-Pétersbourg, (Le Leningrad de l'époque).
Abord des grands classiques, mais aussi de l’art moderne de Monet et Cézanne à Matisse et Picasso, sorti pour la première fois des caves où il était resté enfermé quarante ans car « dégénéré »...

1961 : Abandon de la profession de vétérinaire pour me dédier exclusivement à la peinture.

1962 : Première exposition personnelle à Bucarest en 1962, très bien reçue par le public et la critique. Léger relâchement du carcan réaliste-socialiste.
Installation dans la capitale sur les conseils conjoints de Petru Comarnescu, l’un des plus importants critiques d’art de l’époque, ainsi que de Raoul Sorban et du maître Alexandre Ciucurencu.

1965 : Deuxième exposition personnelle de Bucarest, au Teatrul Mic avec l'aide de Penciulescu
La même année, choisi pour représenter la Roumanie à la quatrième Biennale des Jeunes Artistes de Paris, en compagnie de George Apostu, Vladimir Setran et Octav Grigorescu.
Expositions de dessins à la Galerie Françoise Besnard (1966) à Paris et à la Galerie Schöninger à Munich (1966).
Venu à Paris pour la biennale, je décide d’y rester.

1965 à 1968 : Obsession de la liberté, effervescence du domaine des arts plastiques à Paris pendant les années soixante, remise en question du cadre classique, rectangulaire ou carré.
Je crée le concept de « métaobjet ».

1968 : Exposition à la Galerie Zunini. Le catalogue est signé par Denys Chevalier qui me propose aussi à la Galerie Creuse, deuxième exposition, également très bien reçue par la critique. Dans la foulée, troisième à Amsterdam, Galerie de Sphinx. Période d’activité extrêmement intense.
1970 : Exposition au Musée d’art Moderne de la ville de Paris A.R.C. intitulée Espace métaobjectal. Ensemble visuel et sonore, sorte d’art total. La composante sonore de l’ensemble dont la majorité des pièces est en mouvement, est la création de la compositrice polonaise Joanna Bruzdowicz.

Fin 1970 : Crise de création majeure due au constat des limites ressenties comme freins de plus en plus contraignants du moyen d’expression choisi, limites encore plus étroites que le « carcan » de la peinture traditionnelle ; sensation doublée en même temps de la crainte de tomber dans le piège de la répétition incessante de la même formule. La nouvelle donne ne correspond pas du tout à ce que je pense de la création. Pendant plus d’un an et demi arrêt total de toute pratique de la peinture.

Fin 1972 : Reprise de l’activité picturale. Expositions aux salons Grands et Jeunes d’Aujourd’hui et Comparaisons.
Période d’une très grande intensité, concrétisée dans des toiles que je considère comme la période de la maturité.

1974 : Plusieurs expositions personnelles à Aix en Provence, à la Galerie des Maîtres Contemporains avec laquelle s’installe une collaboration durable, mais aussi à la Galerie Atelier Mensch d’Hambourg.

1978 : Expositions personnelles à la galerie Le Triskèle (Paris) et à la Galerie des Peintres Européens à Cannes.

1980 : Exposition à la Galerie Pierre Lescot à Paris.

1981 : Grande exposition à Annecy ; bénéficiant d’un espace important dans les salles de l’ancien Centre culturel, ce qui permet de présenter soixante-sept peintures.

Pendant la période 1974-1980 paraissent dans la presse spécialisée plusieurs études d’envergure, en commençant par celle de Jean-Louis Pradel, préface au catalogue de l’exposition d’Aix ; celle de Jean-Clarence Lambert dans Opus international intitulée « L’après guerre froide de Victor Cupsa ».
Suivent :
Basarab Nicolescu : « Victor Cupsa ou la tentation du mont analogue » parue initialement dans la revue littéraire de l’exil roumain Ethos, traduite et publiée ensuite dans Opus International.
Gerald Gassiot-Talabot, « Cupsa à la recherche de l’essentiel » dans L’Art Magazine.
Paule Gauthier dans la revue Cimaises : « Cupsa, peinture cruciale d’une rupture de civilisation »
Jean Bocognano dans la revue Passage intitulée « La montagne au pied du mur ».
Il s’agit d’études d’ampleur, de points de vue différents, qui découvrent des aspects ressentis par des personnalités qui trouvent des interprétations en fonction de leur propre monde intérieur.
En même temps, très nombreux articles de presse dans les quotidiens, hebdomadaires et mensuels comme par exemple ceux de J.M. Dunoyer dans Le Monde, ou de Jeanine Warnod dans le Figaro et le Figaro magazine.

La même année (1981) début de la collaboration avec la Galerie Bourg-de-Four de Genève. Elle va durer cinq ans avec plusieurs expositions.

En 1982 : Nouvelle exposition personnelle à Frankfort, suivie d’une autre à Genève.
Dans la même période, la municipalité de Fontenay-aux-Roses organise une ample exposition personnelle au Château Sainte-Barbe.

Après cette période d’activité très intense, – quinze ans de période de la maturité – nouvelle crise de création, jusqu’en 1996, arrêt total de toute activité picturale, retrait volontaire complet de la vie artistique.
Pendant cette « traversée du désert », je médite, note quelques réflexions sur des sujets touchant ce qui entoure le passé, la condition et la place du peintre dans le monde moderne, sans but de publication, accumulation de feuilles volantes, le Cahier d’atelier ne suivant aucun plan.
Quelques-uns des écrits datant d’avant 1974 ont été publiés dans le catalogue pour l’une des expositions d’Aix en Provence. De ce qui a été écrit avant 1977 presque tout a été brûlé. Mais après 1978 l’envie de noter revient, et à partir de 1996, elle va en parallèle avec la peinture.

En 1996 nouvelle poussée du travail, la peinture s’impose à nouveau, mais cette fois sans manifestations publiques, travail en profondeur sans obligation d’aucune sorte, sans contrainte aucune. Cela dure quatre ans, après quoi, nouvel arrêt...
 

Image

Livre disponible en pdf

CAHIERS D'ATELIER
Prix : 7.85 €.

En savoir plus...

(Le bois des essais)
Livre papier Photographies

 


Consultez la version papier Consultez la version livre Accédez aux images de cet olni® Consultez les photos de l'olni® Consultez la version papier Consultez les objets de l'olni® Consultez la version papier Consultez la version audio

Format disponibles : PDF Olni disponible au format pdf, epub olni disponible au format epub, flash olni disponible au format flash